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 LA MURAILLE DE CHINE

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مُساهمةموضوع: LA MURAILLE DE CHINE   LA MURAILLE DE CHINE Emptyالإثنين 11 يونيو 2012, 15:35

Introduction -
Une merveille connue de tous :

L'homme a toujours éprouvé le besoin de dresser un obstacle entre lui et une quelconque menace, et c'est de ce principe qu'est née la grande muraille de Chine (Chángchéng en chinois). Les Chinois l'appellent le «Mur de dix mille Li » (nom donné sous le premier empereur, un Li étant 500 mètres) ce qui reflète à peu près la réalité. En effet, avec les 2860 km de ramifications et le relief suivi fidèlement, la longueur atteint 6700 km. À vol d'oiseau, le mur mesure 2700 km depuis la passe de Jiayuguan (en Asie centrale) jusqu'à la passe de Shanhaiguan sur les rives du golfe du Bohai. Les circonstances de sa construction ont nourri une quantité de contes et légendes populaires décrivant les souffrances et les péripéties de ceux qui y ont travaillé.
La grande muraille est donc de loin la plus importante fortification jamais réalisée par l'homme. Mais nous pouvons nous demander si la défense est la seule fonction de cette merveille d'architecture. Cet édifice, qui ne s'est pas fait en un jour, a sûrement évolué au fil des années. Comment survit-elle aujourd'hui ?

Chronologie -
Préhistoire :

La Chine connut sa première dynastie au XXI ème siècle avant J.-C. avec les Xia en entrant dans " l'ère esclavagiste ". Afin de se protéger des révoltes d'esclaves, mais aussi d'agresseurs extérieurs, les propriétaires dotèrent leurs résidences de remparts. Cependant ces premières fortifications n'étaient pas encore de pierres et de briques, c'était simplement des terre-pleins ou remparts de terre surmontés de tours de garde. C'est ainsi que naquirent en Chine les premières villes.

Vers - 500 av. J.-C. : Dès l'époque des Printemps et des Automnes (770-476 av. J.-C.), mais surtout durant l'époque des Royaumes combattants (475 - 221 av. J.-C.), les principautés du nord de la Chine, Wei, Zhao, Qin et Yan , se dotèrent de murs défensifs, souvent le long des rivières, afin de se protéger les uns des autres ou contre les barbares septentrionaux. Ces nomades n'étaient en fait que des populations que les principautés avaient progressivement repoussées plus au nord, ou absorbées, en les dépossédant de leurs territoires.

Restes de la muraille des Royaumes Combattants
Première période :

Entre 221 et 206 av. J.-C. : Une fois la Chine unifiée, et dès le début de son règne, le Premier empereur, Qin Shi Huangdi (Celui dont le tombeau renfermait 8000 soldats en argile grandeur nature) décide d'unifier les portions déjà existantes afin de poursuivre sa politique d'expansionnisme et d'édifier la muraille de chine. Les premiers achèvements de la Grande Muraille apparaissent. Celle-ci partait de la région de Lanzhou dans le Gansu pour aboutir dans la péninsule du Liaodong, près de la Corée, en contournant la boucle du Huang He (fleuve Jaune). Son tracé reprenait des tronçons de murs défensifs plus anciens, qui furent ainsi réunis, prolongés et consolidés.

Entre 206 av. J.-C. et 220 apr. J.-C. : La dynastie Han continue la construction de la muraille jusque dans l'ouest de la province actuelle du Gansu, jusqu'à 300 kilomètres de Yumen. La muraille totalisait alors près de 10000 km.

Mur de terre du premier empire
Deuxième période :

Entre 386 et 550 : La dynastie Wei du Nord relie les deux grands axes des Han au nord de Hohhot et encercle les alentours de la ville de Datong dans le Shanxi.

Entre 550 et 577 : La dynastie des Qi du Nord élève la muraille nord de Datong et construit un nouveau tronçon de 500 km.

Entre 581 et 1066 : Pour contenir l'invasion des Tibétains et des Turcs Tujue, la muraille de chine est consolidée lors de la dynastie Sui (581 - 618). Pendant cette période, aucun nouveau tronçon important ne sera entrepris.

Entre 1066 et 1125 : La dynastie Liao érige une toute nouvelle muraille au nord de la Mongolie, dans la région de Manzhouli.

Entre 1125 et 1234 : La dynastie Jin étend la muraille le long de la frontière Est mongole avec plus de 2000 km, entre Qiqihar et Baotou.

Tour d'alarme
Troisième période :

Entre 1403 et 1435 : Après le désintéressement des dynasties Tang, Song et Yuan, les Ming (1368-1644) entreprennent de fortifier ou de réédifier les défenses existantes qui coïncident avec les phases de plus grande activité des fédérations mongoles qui menacent le Nord de l'empire. La muraille est alors administrée en neuf zones militaires appelées Zhen.

Entre 1438 et 1449 : La menace des Mongols se faisant de plus en plus grande avec la capture de l'empereur en 1449 par les Oïrats (un groupe mongol de Chine), les Ming doivent procéder au doublement des fortifications à l'intérieur de l'empire.

Entre 1465 et 1487 : Un nouveau tronçon de la Grande Muraille est bâti à l'intérieur de la boucle du fleuve Jaune.
1598 : Achèvement de la Grande Muraille, dans la région située au nord de Lanzhou.

Après 1644 : Sous les Qing (1644-1911), l'établissement du protectorat mandchou sur la Mongolie retire à la Muraille sa signification militaire, mais elle continue de matérialiser la frontière entre la Chine propre et la steppe, et permet un certain contrôle sur les mouvements de population aux passes.

Tour de l'époque Ming
Histoire récente :

1961 : Le Conseil des Affaires d'Etat de Chine publie un décret décidant que les Passes Shanhaiguan, Juyongguan et Jiayuguan sont classées parmi les monuments et sites historiques de grande valeur protégés par l'Etat.

1987 : Inscription de la Grande Muraille sur la liste du patrimoine mondial de l' UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture).

1991 : La fin de la guerre froide aidant, des images satellites ont permis de découvrir la muraille de la dynastie Liao située en Mongolie.

2001 : 500 km de tronçons datant de la dynastie Han sont découverts à l'ouest de Yumen

Histoire -
Raisons et moyens :

La muraille de Chine nécessita évidemment une quantité de main-d'oeuvre immense. Pendant le premier Empire, l'armée, qui comptait environ 300 000 soldats, était réquisitionnée. La dynastie Qi enrôla de force presque deux millions de personnes. L'avancée des travaux étant considérée trop lente, des prisonniers furent contraints de travailler sur le chantier. Ne suffisant toujours pas, la population fut forcée au travail. A cette époque, les conditions de sécurité étaient déplorables, des centaines de milliers d'hommes furent relevés morts de faim ou d'épuisement. Une complainte chinoise rapporte d'ailleurs ces faits : « S'il te naît une fille, il faut la noyer, s'il te naît un garçon il ne faut pas l'élever. Ne vois-tu pas que la grande muraille se construit sur des morceaux de cadavres ». Beaucoup de cadavres étaient enterrés dans les environs de la muraille. Des bas-reliefs faits par des proches rendent hommage à ces esclaves. Le bilan est estimé à dix millions de morts. En 209 av. J.-C. (l'année qui suivit la mort de l'empereur Qin Shi Huangdi des Qin), la première et la plus violente insurrection paysanne de l'histoire chinoise éclata.

Ossements et bijoux mis à jour

Les tracés de la muraille essayaient de profiter au maximum des obstacles naturels. L'édifice Ming se retrouve souvent en haut d'une montagne, un endroit inaccessible pour les armes de siège. Outre sa fonction défensive, primordiale, la Muraille a joué dans les faits des rôles très variés. Le développement de "La Route de la Soie" profita à partir du II ème siècle avant J.-C. de la protection offerte par la Muraille. En outre, l'arrivée de colons et le poids économique des garnisons aidèrent largement à développer un nord faiblement peuplé et économiquement attardé par rapport aux riches plaines du sud. La muraille permit aux paysans de défricher les terres incultes et de les protéger pour développer la production dans les régions frontalières. La circulation des produits et la relève des garnisons permirent aussi un brassage des produits et des cultures chinois. Ces impacts majeurs sont à la mesure d'un édifice sans pareil qui abritait, sous les Ming, plus d'un million de soldats. La muraille servait également de support artistique, politique ou religieux. De nombreuses gravures sont réparties dans les tronçons en pierre.

Bouddha sculpté sur la muraille

Naturellement, l'ouvrage ne sera jamais pleinement efficace et ne repoussera pas les envahisseurs déterminés. Ainsi, l'invasion de la Chine du Nord par les hordes turco-mongoles aux II ème et III ème siècles après J.-C. ne fut pas empêchée. L'occupation de Pékin par les troupes de Gengis Khan en 1215, puis de nouveau par les Mongols en 1552, non plus. Enfin, les tribus venues de Mongolie orientale qui vont conquérir d'abord la Mandchourie puis la Chine tout entière en chassant les Ming pour créer la dynastie des Qing, souligneront une nouvelle, et dernière fois, que la Chine ne pouvait compter sur la seule Muraille pour se protéger.

Fin d'une légende -
Il ne faut pas croire à la Lune :

Malgré tout ce que nous pouvons lire et entendre, la muraille de Chine n'est pas visible depuis la lune. Une récente étude chinoise a mis fin à cette énigme historique : à l'aide de l'étude théorique, de l'expérimentation par télédétection (Technique d'étude de la surface terrestre par analyse et traitement d'images provenant par exemple de satellites) et de la vérification sur place, les scientifiques ont réfuté cette affirmation qui se retrouvait jusque dans les manuels scolaires. Cet édifice est seulement déchiffrable par les techniques de télédétection à haute définition.

De plus, la Grande Muraille, en briques et en terre, n'est ni un corps brillant ni un réflecteur puissant, ce qui ne la contraste pas suffisamment. Conformément au principe visuel et à la discernabilité de l'oeil humain, une personne ordinaire peut voir une tour de dix mètres de large à partir d'un endroit situé à six kilomètres de distance maximum. Ces distances sont de loin inférieures à la hauteur de l'espace, d'autant plus que la Grande Muraille à une largeur inférieure à cinq mètres.

Cette « découverte » est très récente puisque le 11 mai 2004, l'Agence spatiale européenne a publié sur la page d'accueil de son site Internet une image à haute définition prise le 25 mars par le satellite Proba, intitulée « La Grande Muraille vue de l'espace ». Sa légende déclare que la ligne fine qui zigzague en haut à droite est la Grande Muraille. D'après cette annonce, les aéronautes peuvent voir à l'oeil nu la Grande Muraille si les conditions concernant le temps et la lumière sont requises. Le 19 mai 2004, l'Agence spatiale européenne a publié une autre annonce disant qu'ils avaient mal interprété l'image en question en prenant pour la Grande Muraille une rivière se jetant dans le réservoir de Miyun.

Tours de défense -
Les tours de défense, hautes de plus de quinze mètres, étaient réparties toutes les centaines de mètres en moyenne, ce qui représente le double d'une portée d'archeries. Contrairement aux tours d'alarme, elles font partie intégrante de la muraille et assurent le tir de flanquement (tir parallèle au front à défendre) en couvrant la face donnant sur l'ennemi. Il existe deux sortes d'architectures pour ces tours, celle de la région de Pékin et celle de la région plus montagneuse du Shanxi. En temps ordinaire, 4 soldats, avec femmes et enfants, étaient logés dans chaque tour (15 000 ont été recensées).

Dans la province du Shanxi :

Ces tours carrées sont excentrées de la muraille vers le côté ennemi. Pour faciliter l'accès des chevaux et des chariots à la courtine, des rampes ont été construites le long de la muraille aux abords de ces tours. Les trois murs exposés à l'ennemi sont chacun équipés de trois meurtrières que les Chinois ont l'habitude d'appeler des trous (keng) ou des yeux (yan). L'intérieur est composé d'une salle principale voûtée d'où les soldats pouvaient surveiller les quatre points cardinaux et d'un couloir entourant cette pièce. L'éclairage est assuré par les meurtrières et par l'entrée donnant sur la muraille. Les escaliers intérieurs assurant l'accès aux différents étages prennent appui sur le mur du haut sur le plan de masse. Comme nous pouvons le voir sur la vue en coupe, un petit abri était souvent construit sur le toit avec les ouvertures nécessaires à la surveillance de l'ennemi. Les murs obliques de la région du Shanxi présentent un angle important et sont larges d'une douzaine de mètres. La plupart de ces tours n'étaient accessibles qu'avec l'aide d'échelles, le but étant d'empêcher l'ennemi d'en prendre possession.

Shanxi : Plan et coupe d'une tour de défense
Dans la province de Pékin (Beijing):

Les tours de la région de Pékin sont plus fines que dans la région du Shanxi avec des murs presque verticaux. Ces tours de défense coupent la muraille, ce qui leur permet d'avoir une meilleure visibilité sur le chemin de ronde, mais une moins bonne capacité au tir de flanquement (assuré par les chambres a et b équipées de meurtrières et par les créneaux). Sur la vue en coupe, nous constatons que la muraille est constituée de deux murs fins en briques dont l'espace entre eux est comblé par de la blocaille (gravats et petites pierres) jusqu'au parapet. Cet espace, appelé fourrure, permet un bon drainage et assujettit les briques. L'épaisseur limitée des murs (un demi-mètre) en briques s'explique par l'armement rudimentaire des nomades qui ne disposaient ni d'onagre ni de trébuchet. Les matériaux utilisés sont les mêmes pour les deux catégories de tour, de la pierre de taille pour les fondations jusqu'à deux mètres de hauteur, des briques pour les murs et des dalles de terre cuite pour le chemin de ronde. Pour faciliter la construction et le transport, les voûtes, les encadrements et les seuils des ouvertures étaient préfabriqués avant d'être transportés et installés sur les lieux.

Tours d'alarme -
Un moyen de communication efficace :

L'empereur Wudi (dynastie des Han) créa ce type particulier de tour. Ces tours d'alarme étaient situées tous les 20 à 40 kilomètres sur les crêtes, de part et d'autre de la muraille, selon le meilleur point de vue. Leur rôle était double, prévenir le corps de l'armée le plus rapidement possible, mais aussi propager une information d'un bout à l'autre de la Chine. Selon la luminosité ambiante, les guetteurs faisaient fumer du bois ou allumaient un brasier. L'information était donc visible de la muraille et des deux tours d'alarme voisines. Une colonne de fumée signalait l'attaque d'une armée de moins de 500 hommes, deux colonnes, moins de 3000 hommes, etc. La transmission était beaucoup plus efficace qu'avec un cavalier. D'anciennes tours ont été retrouvées avec leur tas de paille (ou de roseaux) prêt à être enflammé à la moindre alerte.

Vue de face d'une tour d'alarme


Le chemin de ronde -
La structure principale :

La muraille est principalement constituée d'un chemin de ronde continu crénelé, large de cinq mètres en moyenne. Son tracé et les matériaux utilisés s'adaptent au relief rencontré. Ainsi, selon l'âge et la position de la muraille, elle peut être en terre damée, en pierre ou en brique (voire en roseau et en feuille de palme dans le désert de Gobi). Elle est haute de 7 à 8 mètres pour une épaisseur de 5 à 6 mètres. La plate-forme est assez large pour laisser le passage à cinq cavaliers de front. Des escaliers étaient répartis régulièrement le long de la muraille, à proximité des tours de défense quand il n'y avait pas de rampe. Ils étaient protégés par un tunnel voûté percé dans l'épaisseur de la muraille. Le drainage de l'eau n'était pas laissé au hasard. Des gargouilles, taillées dans de grosses pierres, éjectaient l'eau à l'extérieur. L'eau évacuée atterrissait sur des pierres au sol dont le rôle était d'empêcher l'eau de pénétrer dans les fondations. Pour protéger les gardes qui patrouillaient sur des portions de muraille sans tours, les Chinois fabriquaient des abris en bois appelés Pu fang. + de

Les fortins -
Des renforts bien logés :

Les fortins étaient des redoutes implantées à des endroits stratégiques. Selon l'importance de ces petits forts, il renfermait de 10 à 100 hommes et pouvait être renforcé par des villes de garnison situées en arrières. Ils étaient constitués d'une grande tour carrée possédant une bretèche (logette rectangulaire en saillie sur une façade) à son entrée afin d'envoyer des projectiles sur l'ennemi. Les meurtrières du premier niveau permettaient de tirer au pied de l'édifice et au dessus de la muraille qui l'entourait. Leur structure est presque identique autour de la région du Shanxi. Les toits étaient voûtés, une technique largement utilisée dans la muraille de Chine. Ces bastions renfermaient tous les vivres nécessaires aux soldats des environs. Ils étaient souvent entourés de maisons, ressemblant ainsi à de petites villes. Dans les zones les plus critiques, les fortins prenaient l'ampleur de châteaux forts.

Les passes -
Une douane imposante :

Les passes sont les portes de la muraille de Chine. Ce sont les seules structures seulement présentes à l'époque Ming. Situées à des positions clés, elles servaient à filtrer les flux migratoires. Les murs entourant l'ouverture étaient deux fois plus épais et plus hauts que les traditionnels. De nombreuses tours jalonnaient cet endroit vulnérable. L'architecture évoluée permettait à une dizaine de soldat de repousser une armée d'une centaine d'hommes. Les passes étaient établies à quelques dizaines de kilomètres d'une grande ville. Les doubles portes étaient faites avec d'énormes poutres en bois, fixées par des boulons en fer. De gros anneaux assuraient leur fermeture. Chaque passe était surplombée par une imposante tour à trois ou quatre étages. À l'époque Ming, l'armée devait surveiller plus d'un millier de passe.

La terre -
Disponible sur place :

En tout, 300 millions de mètres cubes de terre auront servi à la construction de la muraille. Les portions de la muraille de Chine construites sous les Royaumes Combattants sont principalement réalisées en terre, sous forme de bauge ou de pisé. La bauge se façonnait en déposant de la terre crue mêlée à de la paille, cette dernière permettant d'améliorer sa cohésion et sa résistance. Dans certaines régions, notamment dans le désert de Gobi (époque des Han,), la paille est remplacée par des roseaux. Le pisé était constitué de terre argileuse et de cailloux compressés dans des coffrages, à l'aide des pieds. Ils utilisaient généralement un mélange constitué de 15 % d'argile et de 60 % de sable, le reste étant des graves et parfois de la chaux. Ils tassaient la terre par couche de 15 cm environ, la largeur du mur banché étant de 50 cm. La muraille était donc un mur stratifié. La résistance à la compression pouvait atteindre 5 MPa voire plus avec un liant hydraulique. La terre utilisée pure, sans paille, ne devait pas être trop humide. Elle était donc extraite du sol au printemps. La proportion des composants du pisé, leur origine et leur nature chimique donnent lieu à une palette de couleur variée selon le territoire, allant du brun ocre au brun clair.

Mur de terre et de roseaux

L'excellente inertie thermique et la très bonne isolation phonique de la terre importaient évidemment peu aux Chinois. Le réel avantage de ce matériau est sa proximité et sa disponibilité. En effet, seuls les Zhao et les Han ont dû avoir quelques problèmes de ressources à l'approche du désert de Gobi. La main d'oeuvre nécessaire à toute construction en terre est très importante, surtout à l'époque. Mais le point faible et la vulnérabilité de l'édifice reste la pluie, surtout au niveau des fondations.


Le bois -
Bon à tout faire :

Dans les premières murailles, le bois servait à la construction des tours de guet. Ensuite, avec l'arrivée des briques, des menuiseries étaient installées sur le chantier en même temps que les fours. Elles servaient essentiellement à l'approvisionnement en poutre, mais aussi pour la réparation des différents outils. Les édifices à l'architecture typique munis de poutres en bois datent de la fin de la période Ming. Auparavant, le système de clé de voûte était prédominant. Les passes ne sont généralement construites qu'avec du bois.


La pierre -
Le plus robuste :

La muraille de Chine est composée de trois sortes de pierre. La plus répandue est le granite (roche magmatique plutonique), mais du marbre blanc est aussi présent (roche métamorphique) ainsi que des pierres de couleur blanche et verte (roche sédimentaire comme le grès et le calcaire). La pierre était prélevée des montagnes environnantes. Les premiers tronçons construits en pierre datent des Royaumes Combattants. A cette époque, les chinois se sont contentés d'empiler les pierres les unes sur les autres. Ce n'est pas grâce aux évolutions des techniques de génie civil que la solidité des remparts s'est affirmée au fil des siècles, mais à cause de l'amélioration des armes. C'est dans la deuxième période qu'apparaissent les murs fabriqués avec des moellons (pierre pas, ou grossièrement, taillée). Le granite, très dur, nécessitait une technologie avancée pour le tailler. Il faut donc attendre la dynastie Ming pour voir de belles pierres de taille. Dès les premières constructions en briques, les pierres sont utilisées en gros blocs pour réaliser de solides fondations, rarement comme chaînage vertical (croisement de blocs de pierre dont les faces sont visibles en parement). Pour les tronçons qui devaient traverser des fleuves, des bateaux, remplis de fer et de granite, étaient volontairement coulés en guise de fondations.

Pour nous donner une idée de la résistance du granite (matériau prépondérant pour les fondations de la muraille de Chine), nous pouvons le comparer avec notre béton actuel. La masse volumique du granite s'échelonne entre 2400 et 2900 kg/m3, celle du béton non armé est de l'ordre de 2400 kg/m3. Par conséquent, la muraille de Chine a besoin d'un sol reprenant bien les efforts, malgré une faible hauteur. Nous pouvons maintenant regarder la porosité (pourcentage du volume de vides accessibles à l'eau par rapport au volume apparent). Elle dépend de la structure c'est-à-dire de la forme de la distance entre les vides et les cristaux. Plus ils sont poreux, plus leurs résistances diminuent. Cependant, une porosité fermée est moins nuisible par rapport à une porosité ouverte, car il est plus facile pour l'eau de s'infiltrer par une porosité ouverte. Le risque est plus important en période de gel où l'eau provoque des fissures ou l'éclatement. Le granite a une très bonne porosité qui peut descendre jusqu'à 0,06 %. Un béton haute performance a une porosité de l'ordre de 5%, ce qui le rend plus sensible aux agents agressifs. La résistance à la compression des granites est entre 150 et 200 Mpa, ce qui est trois fois plus élevé qu'un béton normal. Il faudrait un béton ultra haute performance pour rivaliser avec le granite. Tout comme le béton, la pierre résiste mal en traction (du fait de leur hétérogénéité microscopique), les Chinois utilisaient donc la technique de la voûte ou prenaient de gros blocs de pierre comme linteau.

Le mortier -
Un liant hydraulique ou aérolique :

Le mortier lie les pierres (ou les briques) les unes aux autres et c'est également un coussin sur lequel elles reposent. Le mortier apparent s'appelle le joint. Les joints de la muraille de Chine sont convexes. En règle générale, plus le joint est mince, plus la maçonnerie est fine, car il a fallu soigner la taille de façon que la surface des pierres soit très unie afin qu'elles s'ajustent étroitement. Le mortier était ordinairement un mélange de chaux et de sable ou de riz gluant, selon la région. Mais les premières réalisations en briques et en pierres étaient maçonnées à sec, c'est-à-dire sans mortier. Les briques étaient si bien jointes à la chaux que dans les endroits intacts, les mauvaises herbes ne peuvent toujours pas pousser.


La brique -
La pierre carrée :

L'histoire de la brique, l'un des plus vieux matériaux de construction du monde, débute à l'aube de celle de la civilisation. La brique crue (brique rudimentaire mêlée de paille et séchée au soleil) a été inventée entre 10 000 et 8000 av. J.-C., la brique moulée a été développée entre 5000 et 4500 av. J.-C., mais l'invention décisive a été celle de la brique cuite, vers 3500 av. J.-C. C'est cette dernière qui a permis la construction de structures permanentes dans des régions où cela n'avait pas été possible auparavant. La cuisson de la brique lui donne en effet la résistance de la pierre, mais avec les avantages supplémentaires qu'elle est plus facile à mettre en place. En effet, l'arrivée de la brique a accéléré les cadences. Du fait de son âge et de la durée de sa réalisation, la muraille de Chine a connu tous les types de briques, exceptées les briques creuses inventées au XIX ème siècle.

La construction en briques crues, aussi appelées adobes, est l'une des plus vieilles méthodes de construction et des plus économiques. La brique d'adobe est un mélange d'argile (30 % du poids tandis que la terre cuite contient environ 75 % d'argile), d'eau et de débris végétaux comme de la paille, des copeaux de bois, de la sciure, du chanvre ou encore des poils d'animaux. Des moules en bois sont remplis de cette pâte, qui est retirée après quelques jours, puis séchée au soleil pendant environ 15 jours. Elle est très peu exigeante en fait de technologie et les matières premières employées sont généralement disponibles sur place. Le principal problème de la brique crue est qu'elle se dégrade très vite, même l'enduit pisé étendu sur ce genre d'édifice ne le protège pas longtemps contre une pluie abondante. Les parties de la muraille en briques crues et en terre ont été érodées et dégradées.

La cuisson des briques résout ce problème initial, mais le procédé n'est pas simple. Placer une brique dans un feu ordinaire ne donnera rien. Pour que la matière se vitrifie, il faut la chauffer à une température comprise entre 900 et 1150 °C pendant huit à quinze heures selon le type d'argile utilisé. Les briques sont refroidies lentement, pour éviter les fissures. Des briques insuffisamment cuites seront trop tendres et risqueront de s'effriter, et inversement, si la température est trop élevée, l'argile se déforme et donne une sorte de matière vitreuse. Pendant le processus de séchage, la brique se rétracte. Le matériau doit aussi contenir du sable ou d'autres matières. Le pourcentage d'argile pure en déterminera les propriétés mécaniques. Les murs constituant la muraille de Chine sont des murs demi-brique montés en panneresse (côté de la brique le plus long visible, contraire du montage en boutisse). Et les angles sont en besaces (les éléments en panneresse dans un pan sont en boutisse dans l'autre). La dilatation thermique des briques est de 0,005 mm/m.°C, soit la moitié de celle du béton. Ainsi, si la température d'un mur en brique de un mètre s'accroît de 50 °C, il se dilatera de 50 x 0,005 = 0,25 mm. Le gonflement à l'humidité (déformation générée par la rétention d'eau) est inférieur à 0,1 mm/m. Le retrait au durcissement est inexistant. Les tronçons Ming construits en briques sont donc très stables. Le sol des remparts était pavé de trois à quatre couches de briques, la couche supérieure, en briques carrées et les deux ou trois autres, en briques longues.

Four dans un ancien fortin

Une découverte archéologique récente à Qinhuangdao a mis à jours 51 fours à briques qui ont servi à la confection des briques grises de la grande muraille. Les fours de 3,5 mètres de diamètre sont de trois types différents. Le premier genre prend la forme d'un dragon avec une canalisation de tuyaux qui relie quatre, six ou parfois huit chambres à four alignées en file. Le deuxième est en forme de « U » et le troisième en forme de « corne ». Les murs des fours sont construits avec les mêmes briques grises qui font 10,5 kg chacune. Les fours étaient construits en amont par rapport à la muraille elle-même.
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مُساهمةموضوع: رد: LA MURAILLE DE CHINE   LA MURAILLE DE CHINE Emptyالإثنين 11 يونيو 2012, 16:15

merci ma soeur pour ces informations
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