A la fin du 19ème siècle, une nouvelle sensibilité émerge, elle se fonde sur un souci de scientificité dans l’étude des langues. Influencés par les idées positivistes de l’époque, les néo- grammairiens critiquent les comparatistes sur plusieurs points. Cette nouvelle vague est déclenchée à l’université de Leipzig autour des travaux de G.Curtius, G.I.Ascoli, A. Leskien, M. Paul, K. Brugmann. Pour eux la linguistique historique doit être explicative, il ne s’agit plus seulement de constater et de décrire des changements mais de trouver leurs causes, l’explication doit être de type positif analogue à celle des sciences de la nature et non d’explications philosophiques. Pour mener à bien cette recherche des causes, on dot étudier le changement dans une durée limitée. Mieux que de comparer des états de langue très distants, on prend le passage d’un état à celui qui le suit.
Une des cause sur laquelle ils mettent l’accent ,ce sont les régularités des lois phonétiques qui peuvent être expliquées d’un point de vue physiologique.
Un deuxième type de cause est psychologique : l’analyse fondée sur les lois de l’association des idées.
Enfin d’après Pottier, les grammaires traditionnelles ont tendance à centrer leur intérêt sur la reconnaissance : le point de départ est constitué par des textes ou des phrases qu’on analyse d’où la recherche de critères formels sur lesquels l’élève pourra se fonder.
Par contre, la grammaire de production tente d’imaginer les mécanismes qui conduisent l’émetteur à fabriquer des textes à partir de ses propres intentions de signification.
En fin de compte enseigner le français, revient à apprendre à produire des énoncés satisfaisants à la fois sémantiquement et syntaxiquement.