Voltaire avait écrit que les Maximes de La Rochefoucauld étaient « moins un livre que des matériaux pour un livre» (Siècle de Louis XIV). Camus affirme quant à lui sa préférence pour le genre romanesque en opposition à la maxime : « Je donnerais volontiers tout le livre des Maximes pour une phrase heureuse de La Princesse de Clèves... ». Il voit en effet dans le genre mis en honneur par La Rochefoucauld une forme stérile qu'il oppose au genre vivant qu'est pour lui le roman. D'autres ont pu noter au contraire que les maximes de La Rochefoucauld étaient de petits romans en germe, des romans en miniature. Ainsi Jacques de Lacretelle voyait-il en lui « un romancier, le premier en date de nos romanciers. Chacune de ses maximes est une intrigue découverte. Au lieu de développer l'histoire, il la réduit ». La tradition moraliste exploitera parfois cette idée, et tout comme l'on a fait des comédies de proverbes, on fit de petits romans à partir de maximes (ou fondés sur l'analyse morale). De La Rochefoucauld et Mme de La Fayette jusqu'à Marivaux les exemples ne manquent pas.
Dans cette perspective d'un usage plus étendu de la maxime intervient d'abord le portrait qui souvent peut passer pour l'illustration d'une maxime ou sa peinture en acte.