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 Étude des genres I:Les formes brèves / le proverbe

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مُساهمةموضوع: Étude des genres I:Les formes brèves / le proverbe   Étude des genres I:Les formes brèves / le proverbe Emptyالسبت 30 يونيو 2012, 22:25

L’introduction du proverbe dans la poésie (chez Villon par exemple), dans la rhétorique (« un proverbe peut avoir une grande force, soit que tu veuilles persuader, soit que tu réfutes l'adversaire », écrit Érasme), au théâtre (dans les moralités, mystères, soties ou farces de la littérature médiévale, par exemple), dans le roman (roman de Renard, romans de chevalerie, etc.), est fréquente et à desseins divers (conclusion morale, réflexion comique, reprise rythmique à valeur de point d'orgue, etc.). Rabelais en fait un emploi comique quand il les amasse pour signaler les absurdités du jeune Gargantua qui « se cachait en l'eau pour la pluie, battait à froid, songeait creux, faisait le sucré, écorchait le renard, disait la patenôtre du singe, retournait à ses moutons; tournait les truies au foin, battait le chien devant le lion, mettait la charrette devant les bœufs, se grattait où ne lui démangeait point, etc. ».

Le proverbe lui-même a pu donner naissance à une forme dramatique, à des saynètes inventées en société dans lesquelles le jeu consistait à reconnaître un proverbe (comme l'avait fait Mme de Maintenon pour les demoiselles de Saint-Cyr) ou de manière plus élaborée, à des « proverbes dramatiques » comme ceux de Carmontel (1768), genre auquel Collé, Moissy, Musset. O. Feuillet et d'autres participèrent.

Le « wellérisme » est une autre pratique du proverbe. Ce procédé est inspiré par Sam Weller, héros de Dickens, qui utilisait avec prédilection cette forme de micro-récit dérivant de la citation et défini par Arnold van Gennep comme une

« forme de dicton stéréotypé qui consiste à faire appel pour affirmer un fait ou prouver une morale à un témoin imaginaire ».

Différentes de la citation savante, ces références populaires ont une fonction ironique qui naît fréquemment de l'écart créé par le locuteur fictif et la citation tout autant fictive : « Viens, nous allons pêcher, dit le pêcheur, au ver de terre » ; « Tout le monde peut se tromper, dit le hérisson descendant de la brosse à habit » ; « Le temps c'est de l'argent, dit l'agent comptable qui rajouta la date ».

Défini par une manière de parler particulière, le proverbe est un « chef-d'œuvre langagier en miniature » d'une forte prégnance grâce à des connotations réalistes, une forme binaire simple, un style « télégraphique », dans lequel sont fréquemment omis articles, verbes ou pronoms relatifs, un usage répétitif d'allitérations, d'assonances de similitudes, de métaphores ou de comparaisons. Ces locutions figées peuvent faire l'objet de réécriture au second degré, le proverbe devenant l'hypotexte d'une parodie ou d'un pastiche. Balzac déjà: « Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu hais ». Les modifications peuvent donner lieu à toutes sortes de variations (cf. C. Moncelet, « A travers un étrange proverbier », in Formes littéraires brèves) tout en respectant plus ou moins les contraintes formelles du genre : « A bon chameau, bon rameau » (Boris Vian) ; « Il ne faut pas poéter plus haut que son luth » (Willy) ne contredisent pas les lois du genre.

Ainsi les Cent cinquante-deux proverbes mis au goût du jour d'Eluard et Péret renversent-ils le caractère mécanique et banal du proverbe dans une parodie surréaliste pleine de saveur avec « glissements progressifs du signifiant » (M.-P. Berranger) : « Il n'y a pas de désir sans reine » ; « Qui sème des ongles récolte une torche » ; « La métrite adoucit les flirts » ; « Il n'y a pas de cheveux sans rides » ; « Un albinos ne fait pas le beau temps », etc. D'autres écrivains ont cédé à la tentation de créer de nouveaux proverbes, tels Vialalte, Tardieu. Pierre Dac, Cavanna, Pierre Desproges, Elsa Triolet. Le jeu surréaliste révoque la sagesse des nations et introduit, par le biais de la mécanique proverbiale, de nouvelles rencontres non sans quelque hypothétique poésie. Il nous prévient que nous prenons conscience de la structure syntaxique de la phrase avant de prendre connaissance du sens des mots isolés.

Cet intérêt aux schèmes formels (d'autres parleront d'inconscient du langage) peut aussi déterminer un esprit figé et recroquevillé sur des habitudes et des automatismes. Rachid Boudjedra dans l'Escargot entêté use singulièrement de ce réflexe langagier,

« mécanisme obsédant et obsédé de l'énonciation proverbiale, pour signifier ce qui « s'entête » dans le cerveau de son narrateur gagné par la folie et qui tente de se raccrocher à la loi de la mère, dont le lecteur comprend assez vite qu'elle n'est pas tout à fait étrangère au délire de son fils. »

Le narrateur énumère ainsi une série de proverbes arabes, sagesse orale qui objecte ses raisons au rationalisme administratif dans lequel il est pris et qui est une sorte de rempart fétiche maternel derrière lequel il abrite sa raison vacillante.

« En accentuant le mécanisme de répétition du proverbe, un discours figé s'élabore sous les yeux du narrateur : « Ma mère disait on ne cache pas le soleil avec un tamis [...] Elle disait l'abstinence sied aux honnêtes gens et fait du bien aux poumons […] Ma mère disait la pluie en mars, c'est de l'or en barre […] Ma mère m'a appris à ne pas me mettre entre les deux bosses du chameau », etc. Analphabète, elle avait « un répertoire de proverbes fabuleux. Raccourcis fulgurants de la réalité verglacée et craquelée! ». Proverbes prodigieux qu'elle cultivait ainsi que la menthe pour le thé dont elle consommait plusieurs litres par jour. « Ses proverbes sont une source constante d'enrichissement pour moi. Je les ai mis sur fiches d'ailleurs. Une centaine environ ». On comprend que son fils la considère comme infaillible.»

L’escargot entêté est absolument révélateur de l’usage du proverbe en littérature en tant que sagesse machinale non critique qui modère de ses lois souvent antinomiques mais autoritaires le cours de la vie.

« Il n'est pas étonnant que ce soit un être dont l'esprit vacille qui se raccroche ainsi à des vérités toutes faites, dernières certitudes avant le délire. »
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