D’ après le dictionnaire de linguistique de Dubois, la syntaxe est la partie de la grammaire décrivant les règles par lesquelles se combinent en phrases les unités significatives ; la syntaxe, qui traite des fonctions, se distingue traditionnellement de la morphologie, étude des formes ou des parties du discours, de leurs flexions et de la formation des mots ou dérivation.
La syntaxe a été parfois confondue avec la grammaire elle-même.
D’après le dictionnaire des sciences du langage de Ducrot et Schaeffer, la grammaire se décompose en deux chapitres :
- La syntaxe,qui traite de la combinaison des mots dans la phrase. Il y est question à la fois de l’ordre des mots et des phénomènes de rection (c’est- à -dire de la façon dont certains mots imposent des variations à certains autres- phénomène particulièrement visible dans les langues indo-européennes. Le verbe y prend généralement le nombre de son sujet ; de plus, dans les langues romanes, l’adjectif prend le nombre et le genre du nom qu’il modifie, et, en latin ou en allemand, le verbe et les propositions déterminent le cas des mots qui dépendent d’eux). Enfin la syntaxe, depuis le 18ème siècle surtout, traite des principales fonctions que les mots peuvent remplir dans la phrase.
- La morphologie traite des mots, pris indépendamment de leurs rapports dans la phrase. D’une part, on les distribue en différentes classes, nommées parties du discours (nom, verbe, etc.…). D’autre part, on indique les variations qu’un même mot peut subir, en donnant les règles pour conjugaison, pour la déclinaison (les cas), pour la modification selon le genre (féminin, masculin…) et le nombre (singulier, pluriel…).
Autrement dit, alors que la syntaxe est l’ensemble des relations ou agencements possibles entre les unités grammaticales et les unités lexicales, la morphologie sera définie comme l’étude des variations non significatives du signifiant des monèmes (un monème est l’unité significative élémentaire, ce peut être un mot simple, un radical, un affixe, une désinence).
Cette distinction permet de voir que les faits de syntaxe sont des faits fonctionnels c’est-à-dire qui participent directement à l’élaboration de la communication. Et les faits morphologiques imposés par le contexte ou les habitudes contraignantes.
Différents cas de morphologie : les variantes, les phénomènes de discontinuité, processus d’amalgame, le syncrétisme, la neutralisation. (Ces notions seront plus détaillées dans le cadre du module de Syntaxe).