aire l’étude de la vitesse d’un récit consiste en l’étude du rapport existant entre la durée de l’histoire et la longueur du texte mesurée en lignes et pages. En d’autres termes, il nous faut considérer comment se répartissent et s’organisent les séquences diégétiques dans le texte. C’est un travail sur le rythme du roman (ses accélérations et ses ralentissements)
Cette vitesse s’évalue à partir de quatre modes fondamentaux :
Sommaire
Dans ce type de vitesse, le temps de la narration (TN) est plus court que celui de l’histoire (TN < TH) C’est la forme la plus répandue de transition entre deux scènes. C’est la narration en quelques paragraphes de plusieurs journées, année,… « Sans détails d’actions ou de paroles » (G. Genette).
Exemple1 :
Les années s’écoulèrent ennuyeuses et vides. (…) Mon enfance s’était passée dans la nuit, mon adolescence se passa dans le vague
Octave Mirabeau, le Calvaire
Dans cet extrait, le narrateur résume à peu près 15 ans de sa vie en une ligne et demie.
Exemple2 :
Et elles (les trois grisettes quittées par leurs amants) éclatèrent de rire. Fantine rit comme les autres. Une heure après, quand elle fut entrée dans sa chambre, elle pleura. C’était, nous l’avons dit, son premier amour, elle s’était donnée à ce Tholymès comme à un mari, et la pauvre avait un enfant.
Victor Hugo, les Misérables
La dernière phrase de cet extrait résume en deux lignes une durée de temps de près d’une année (en gras). Alors que plus haut, le même nombre de lignes sert à présenter une durée de quelques heures (en italique)
Les scènes rétrospectives (analepses) ressortent de ce type de narration. Il produit un effet d’accélération de la narration.