samira_26_92 مشرفة
عدد المساهمات : 415 نقاط النشاط : 1348 تاريخ التسجيل : 08/06/2012 تاريخ الميلاد : 26/03/1992 العمر : 32 نوع المتصفح :
| موضوع: LITTERATURE FRANÇAISE 1:LE MOYEN AGE السبت 07 يوليو 2012, 22:40 | |
| Jusqu'au XIIIe siècle, les notions d'œuvre et d'auteur au sens moderne n'existent pas. Les textes sont très souvent anonymes, et toutes les œuvres, mêmes lorsqu'elles sont associées au nom d'un auteur, sont en partie anonymes. Même lorsqu'un nom d'auteur apparaît, ce n'est le plus souvent qu'une coquille vide : on ne connaît quasiment de Marie de France ou de Chrétien de Troyes que leur nom. Encore ce nom est-il en général un simple prénom, fluctuant selon qu'il s'énonce en langue d'oc ou en langue d'oïl, suivi du nom d'une ville d'origine ou de résidence. Qui, d'ailleurs, doit être considéré comme l'auteur d'un texte ? Le clerc, homme d'église cultivé, qui remanie une œuvre existante, ou crée, à partir d'un canevas oral et populaire, une œuvre originale qui peut en être très éloignée. Le copiste, qui, chargé de copier, ou plus exactement de transcrire de mémoire, n'hésite jamais à inventer pour combler une lacune, rajouter ou retrancher une partie du texte, l'adapter à un nouvel état de langue ou aux goûts d'un public particulier, corriger un passage qu'il trouve obscur ou mauvais, relier entre elles des œuvres différentes pour les organiser en un ensemble plus vaste, lorsqu'au XIIIe siècle les cycles sont à la mode. Enfin le jongleur, homme de spectacle qui récite, chante, mime ou met en scène, parfois compose des vers qu'il ajoute, et lui aussi adapte les œuvres pour un public chaque fois différent. L'auteur au Moyen-Âge se considère comme un traducteur ou un continuateur plutôt que comme un créateur. La notion de " propriété littéraire " n'existe pas au Moyen-Âge. Le texte n'appartient pas à un auteur, il n'est pas immuable, aussi est-il normal de s'en servir, de le plagier, le remanier, lui donner une suite ou lui inventer un début. | |
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