samira_26_92 مشرفة
عدد المساهمات : 415 نقاط النشاط : 1348 تاريخ التسجيل : 08/06/2012 تاريخ الميلاد : 26/03/1992 العمر : 32 نوع المتصفح :
| موضوع: LITTERATURE FRANÇAISE 1:LE MOYEN AGE الإثنين 09 يوليو 2012, 15:29 | |
| Après François Villon, la poésie du Moyen-Âge tourne le dos au lyrisme et à l'expression personnelle, sincère ou non, pour s'attacher à des recherches plus formelles. Les poètes regroupés sous l'étiquette (qui est d'abord une dénomination impropre et péjorative résultant d'un contresens) de grands rhétoriqueurs mettent leur virtuosité technique au service d'un contenu qui semble banal et répétitif : ce sont des poètes de cour (où ils occupent souvent de hautes fonctions) qui écrivent des poèmes de circonstance, dans lesquels cependant la critique des puissants n'est pas forcément absente. Ils considèrent que la poésie relève avant tout de la "seconde rhétorique", recherchent la perfection formelle, et rédigent souvent des arts poétiques (Doctrinal de seconde rhétorique de Baudet Herenc, Art de Rhétorique de Jean Molinet). Ils composent des ballades, rondeaux, et virelais, et inventent quelques nouveaux genres, tels le prosimètre et l'invective (qui font alterner des strophes figurées et leurs gloses en prose) ou le chant-royal (cinq strophes de schéma identique, souvent 11 décasyllabes sur le schéma ababccddede, suivies d'un envoi (fictif) au prince qui décernera une récompense). Leur poésie fait appel de manière systématique aux figures, aux tropes, et surtout à divers raffinements formels. Ils s'attachent ainsi à perfectionner les mètres et les rimes : sont ainsi définies les rimes léonine (au moins deux sons), couronnée (redoublée à l'avant dernière syllabe), ecquivocquée (fondée sur un jeu de mot), batelée (double rime à l'hémistiche), rétrograde ou enchaînée (reprise de la rime au début du vers suivant), serpentine (généralisée à toutes les syllabes du vers), etc. Les grands rhétoriqueurs, enfin, aiment à expérimenter toutes les possibilités de la langue : jeux de mots, techniques lettristes et contraintes oulipiennes avant la lettre (par exemple des poèmes mots-croisés pouvant se lire dans tous les sens). | |
|