samira_26_92 مشرفة
عدد المساهمات : 415 نقاط النشاط : 1348 تاريخ التسجيل : 08/06/2012 تاريخ الميلاد : 26/03/1992 العمر : 32 نوع المتصفح :
| موضوع: LITTERATURE FRANÇAISE 1:LE XVIe Siècle الإثنين 09 يوليو 2012, 18:42 | |
| L'évangélisme est une conséquence de la lecture humaniste des textes sacrés. Il s'agit de retourner aux sources du christianisme, vers l'enseignement originel du Christ. Avec les Épîtres de saint Paul, la Bible va être l'objet d'un long travail philologique : établissement du texte, commentaire et traduction. La méthode humaniste trouve ici l'application d'une méthode qui rompt avec les exégèses médiévales. Celles-ci interprétaient les Écritures à travers l'herméneutique scolastique qui révélait son quadruple sens : historique, allégorique, anagogique et tropologique. C'est autour de Guillaume Briçonnet (1470-1534), évêque de Meaux, que, dès 1521, se réunit un cercle composé de Guillaume Farel, François Vatable, Roussel, Mazurier, Caroli et Lefèvre d'Étaples. Le cénacle, qui vise une réforme évangélique et la traduction du Nouveau Testament, exercera une grande influence sur les humanistes et les écrivains de cette génération (Marot, Rabelais). D'autant que la même année, Guillaume Briçonnet devient le directeur spirituel de Marguerite de Navarre, avec laquelle il entretiendra une importante correspondance. Foi et charité dominent cet évangélisme, qui inquiète les autorités ecclésiastiques car la Sorbonne et les théologiens constituent un milieu réactif à ce programme. Attachés à la scolastique, veillant à l'orthodoxie des textes sacrés, ils useront de leur pouvoir de censure dès la diffusion des idées luthériennes, et mettent fin au cercle de Meaux en 1525. Aussi est-ce souvent au sein des collèges (où enseignent de nombreux humanistes, notamment à Paris et à Lyon), des cercles, des académies, du milieu des imprimeurs (dynastie des Estienne, Josse Bade...) et des premières bibliothèques privées que vont se déployer plus librement les études humanistes (studia humanitatis), dont le collège des Lecteurs Royaux (Collège de France) reste l'un des symboles. Le projet, dû à l'initiative de Guillaume Budé, remonte à 1517 et prend pour modèle les collèges trilingues qui enseignaient le latin, le grec et l'hébreu. L'Institution des Lecteurs royaux naît en 1530 et accueille à ses débuts Pierre Danès et Jacques Toussaint (chaires de grec), Agathias Guidacerius, François Vatable et Paul Paradis (chaires d'hébreu), Oronce Finé (chaire de mathématiques), Barthélemy Latomus (chaire de latin). Au cours des années suivantes y enseigneront notamment Pierre Galland, Guillaume Postel (chaire de langues orientales), François de Vicomercato, Adrien Turnèbe, Jean Dorat, Ramus. | |
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