samira_26_92 مشرفة


 عدد المساهمات : 415 نقاط النشاط : 1348 تاريخ التسجيل : 08/06/2012 تاريخ الميلاد : 26/03/1992 العمر : 31 نوع المتصفح : 
 | موضوع: LITTERATURE FRANÇAISE 1:LE XVIIe Siècle الثلاثاء 10 يوليو 2012, 14:31 | |
|  Le roman est considéré au XVIIe siècle par les doctes comme un genre mineur peu sérieux. Très peu d'écrivains sont exclusivement romanciers et certains hésitent à avouer une activité aussi peu honorable, utilisant un pseudonyme ou se présentant comme traducteur. Si le genre romanesque figure au bas de l'échelle des genres, il est en contrepartie la forme la plus libre et échappe aux griffes des théoriciens : "dans un roman frivole aisément tout s'excuse" écrit Boileau. Le roman bénéficie par ailleurs de l’engouement d'un large public, majoritairement féminin. Aussi le Grand Siècle voit-il la prolifération d'œuvres très diverses, et l’avènement du roman comme genre à part entière : "ce que l’on appelle proprement romans sont des histoires feintes d’aventures amoureuses, écrites en prose avec art, pour le plaisir et l’instruction des lecteurs", écrit Pierre-Daniel Huet, dans sa Lettre-traité sur l’origine des romans (1669). Le roman de l'âge baroque est souvent un roman long, voire un roman fleuve, caractérisé par le peu de vraisemblance et la discontinuité narrative (histoires imbriquées, ramifications, digressions, récits rétrospectifs, changements de point de vue, multitude de rebondissements, grande mobilité spatiale, métamorphoses et déguisements). Il est aussi un spectacle, multipliant les descriptions et ekphrasis par lesquelles le réel s'offre au regard, ainsi que les actions à grand spectacle, sans exclure l’horreur, la violence et l’érotisme. Son langage est volontiers exubérant, jusqu'au délire verbal parfois, et aime à s'orner de nombreuses figures de style. Dans le roman baroque cohabitent deux tendances : idéaliste dans les romans précieux qui tendent à sublimer la réalité, réaliste dans les romans burlesques, qui privilégient le quotidien dans toute sa trivialité. Ainsi, le tout début du siècle voit-il d'une part les derniers feux du roman de chevalerie et du roman sentimental, avant que ne se développe le mythe pastoral (dont le chef d'œuvre est L'Astrée) et d'autre part le sordide des "histoires tragiques" puis le réalisme des romans de Charles Sorel par exemple. La génération de 1630 a des aspirations nouvelles qui s'expriment dans le roman héroïque précieux (notamment ceux de Mlle de Scudéry), et dans la tentative de décrire le monde tel qu'il est, chez Scarron par exemple. Cette période voit également naître une tendance autobiographique assez marginale (Fragments d'une histoire comique de Théophile de Viau, Le page disgracié de Tristan L'Hermite et les Aventures de d'Assoucy). | |
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