Les transformations dont il s’agit touchent particulièrement les parents. L’enfant, lorsqu’il ressent la nécessité, scinde son père ou sa mère en deux parties : une partie foncièrement bonne représentée par une mère ou un père souvent décédés ; une deuxième partie méchante sous les aspects d’une marâtre ou d’un imposteur.
Ces fantasmes ont un double objectif. Tout d’abord, ils permettent de garder intacte l’image d’une mère gentille. Ensuite, au cas où l’enfant protesterait contre cette méchante « marâtre » ou cet « imposteur », il ne se sentira pas coupable dans la mesure où ce ne sont pas ses « vrais » parents.
La transformation peut également toucher d’autres personnages. Elle signifie alors métamorphose. C’est un thème récurrent dans les contes. On rencontre à chaque pas des hommes transformés en bêtes, en plantes en objets.
Les hommes-animaux perdent leur aspect bestial pour aimer. À cet effet, l’enfant est appelé à aimer la différence, à aimer l’autre comme il est et à être tolérant.
Enfin, il faut signaler que les histoires de métamorphose viennent de l’Inde et s3ont étroitement liées à la doctrine de transmigration des âmes et à la réincarnation.