samira_26_92 مشرفة
عدد المساهمات : 415 نقاط النشاط : 1348 تاريخ التسجيل : 08/06/2012 تاريخ الميلاد : 26/03/1992 العمر : 32 نوع المتصفح :
| موضوع: LITTERATURE FRANÇAISE 1:LE MOYEN AGE الإثنين 09 يوليو 2012, 15:26 | |
| D'après divers documents découverts au XIXe siècle, François de Montcorbier, orphelin de père, naît à Paris en 1431 ou 1432, et est confié à Guillaume de Villon, chapelain. De 1443 à 1452 il fait des études et est nommé maître ès arts en 1452. Ensuite, on lui connaît surtout des démêlés avec la justice, si l'on excepte un séjour à la cour de Charles d'Orléans à Blois (fin 1456-1460) : en 1461 il est emprisonné, en 1462 arrêté, torturé et condamné à être pendu, en 1463 ce jugement est cassé en appel, il est exilé de Paris pour 10 ans et l'on perd sa trace. La légende s'est emparé très tôt de son personnage et les données autobiographiques disponibles ont été amplifiées : Villon était-il un mauvais garçon bon vivant, un poète maudit ou un véritable criminel, membre de la société secrète de malfaiteurs dite des Coquillards ? François Villon a écrit des ballades et des rondeaux, ainsi qu'un Débat du Cœur et du Corps. Mais il est surtout célèbre pour ses deux dernières œuvres, qui appartiennent au genre du congé poétique : les Lais (1456), quarante huitains d'octosyllabes à rimes croisées, sont la première ébauche de son Testament (1461). Ce testament fictif et parodique de 2023 vers est composé également de huitains entrecoupés de poèmes qui peuvent en être détachés (comme la célèbre "Ballade des Dames du temps jadis"). La première partie, les Regrets (800 vers), est une méditation sur la vieillesse et la fuite du temps, la deuxième partie est consacrée à une succession de Legs souvent ironiques qui s'achève sur une invitation à boire à la fois burlesque et poignante. Ce texte complexe et ambigu, derrière lequel le "vrai" Villon demeure totalement insaisissable, mêle l'obsession de la décrépitude et de la mort à des pirouettes carnavalesques, et explore les registres les plus divers : dérision et prière, paillardise et émotion, rire et larmes, repentir et défi. Villon y recrée tout le Paris populaire de son époque, dans un style vivant et irrévérencieux envers l'ordre établi, qui se caractérise également par une utilisation très riche des possibilités du langage : citations, digressions, jeux de mots, associations d'idées et autres explorations de la carte complexe des souvenirs. | |
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