samira_26_92 مشرفة
عدد المساهمات : 415 نقاط النشاط : 1348 تاريخ التسجيل : 08/06/2012 تاريخ الميلاد : 26/03/1992 العمر : 32 نوع المتصفح :
| موضوع: LITTERATURE FRANÇAISE 1:LE XVIIe Siècle الثلاثاء 10 يوليو 2012, 17:13 | |
| Très grand seigneur et frondeur malheureu, La Rochefoucauld se tourne vers la vie mondaine et entretient des relations suivies avec Mlle de Scudéry, Mme de La Fayette, Mme de Sablé et Mlle de Montpensier. Il rédige son propre Portrait (1659), ses Mémoires (1652) qui paraîtront en 1662, et surtout des Maximes (1664) suivies de Réflexions ou sentences et Maximes morales (1665). Les Maximes sont une oeuvre de maturité et de vieillesse, entreprise à 45 ans (1658), et poursuivie durant près de 20 ans, durant lesquels l'ouvrage passe de 188 à 641 maximes, au fil de cinq éditions et de divers remaniements. Déclarant vouloir "brosser un portrait du coeur de l'homme", La Rochefoucauld y livre une anthropologie lucide et désabusée, influencée par le jansénisme, dont la conclusion est offerte dès l'épigraphe : "nos vertus ne sont, le plus souvent, que des vices déguisés", les véritables ressorts des actions humaines sont l'amour-propre, la fortune, les humeurs (nous dirions aujourd'hui l'inconscient) et la société un ensemble de rapports de force. De fait, La Rochefoucauld semble prolonger par l'écriture, vécue comme un art martial, son expérience de guerrier et de rebelle. Les Maximes sont marquées par la hauteur aristocratique, une certaine raideur de l'attitude, et une délectation morose dans la tentative d'anéantir le monde de son mépris (la locution de pure négation "ne que" revient comme un leitmotiv). Mais l'exercice est aussi virtuose : la maxime est au départ un jeu de société mondain et précieux, destiné à amuser, surprendre, provoquer. La Rochefoucauld excelle dans la recherche du maximum d'effets dans l'expression la plus ramassée et crée une succession d'aphorismes ironiques et brillants, fondés sur la précision des notations psychologiques, un mélange de réalisme et de légère caricature, un style métaphorique et surtout antithétique (symétries, oppositions, équivalences, paradoxes). | |
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